Le no-code est-il l’évolution ultime des langages de programmation ?
Le no-code, c’est « l’évolution ultime » des langages de programmation. Cette phrase peut paraître provocatrice 😉. Je vais expliquer ce que j’entends par là. Mon objectif, c’est de montrer que le no-codeur est l’évolution naturelle du métier de développeur dans un contexte de forte croissance de la demande d’applications digitales.
1950, naissance des premiers langages de programmation moderne
Petit retour en arrière pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui. 1950 marque la naissance des premiers langages de programmation (Fortran, Cobol). Les années 80 ont vu l’apparition des ordinateurs personnels, 1990 l’émergence d’Internet et 2007 Steve Jobs lance l’iPhone. Dans le même temps, les langages de programmation se sont développés proposant des couches d’abstractions à travers de nombreux frameworks. Je vous invite à jeter un œil sur cette infographie qui retrace l’évolution du PHP qui illustre le processus.
À ce stade, on pouvait déjà distinguer une évolution dans le métier de développeur. D’une part, les profils qui avaient les compétences nécessaires pour créer et développer des langages de programmation et d'autre part, les développeurs qui utilisaient les frameworks à disposition pour construire des solutions numériques. Les frameworks ont démocratisé l’accès aux langages de programmation en facilitant leur adoption grâce à cette couche d’abstraction.
Internet, smartphone et IOT font exploser la demande de développeurs
L’explosion de la demande dans le secteur du numérique nécessite de plus en plus de développeurs. Cependant, si vous cherchez un développeur, vous savez comme il est compliqué d’en recruter. Pour résoudre ce problème, une nouvelle couche d’abstraction est venue s’ajouter pour proposer des outils de programmation visuelle. Les « outils no-codes » se démocratisent, donnant la possibilité à de nouveaux profils de créer des applications digitales. Attention, programmation visuelle ne veut pas dire accessible à tous dans un cadre professionnel (j’en parle ici). Les langages de programmation, les frameworks associés combinés avec le développement du « cloud » ont favorisé le développement de ce nouveau paradigme no-code.
Core dev, développeur et no-codeur
Aujourd’hui, on est distingue trois types de développeurs :
- Les « cores développeurs » qui sont à l’origine de la création des langages de programmation, leurs évolutions et le développement des frameworks associés. Ils sont le socle, sans eux rien n’est possible. Ils ont construit l’écosystème d’outils, pour faciliter l’accès au code.
- Les développeurs qui utilisent les frameworks pour développer les nombreuses solutions digitales que vous utilisez au quotidien. Dans celles-ci, certains d’entre eux, se sont orientés vers la construction d’outils de programmation visuelle (webflow, Bubble, Integromat, Ksaar...) en ajoutant une nouvelle couche d’abstraction afin de permettre à encore plus de profil de créer des applications.
- Et, maintenant, les « makers », « product builders » qui s’approprient ces outils de programmation visuelle pour répondre à une demande toujours plus importante de création numérique.
Nous passons d’un monde où seule une élite pouvait programmer à un monde où l’accès à la programmation devient visuel, et donc accessible à un plus grand nombre. Dans un contexte où la demande de création de solutions digitales est croissante, c’est une bonne chose. Inutile de vouloir opposer les uns et les autres, tous les développeurs participent à leur niveau à répondre à la demande croissante dans ce secteur.
Quelle sera la prochaine évolution ?...